
Selon quelques bonnes âmes charitables, la France serait mûre (ou presque) pour goûter aux délices d’une gestion des affaires publiques par l’extrême droite, celle ci étant « dédiabolisée » et ayant gagné en respectabilité au fur et à mesure de la progression du nombre de ses parlementaires
Au demeurant, les idées et lubies de l’extrême droite sont, en grande partie, déjà mises en œuvre par l’alliance de la droite et du macronisme exerçant aujourd’hui le pouvoir, a contrario du mouvement général de l’opinion au début de l’été 2024.
Nul doute que Marine le Pen n’aurait pas désavoué la circulaire Retailleau qui vise expressément les cas de régularisation de ressortissants immigrés par décision gracieuse des autorités préfectorales.
L’immigration est cependant devenue un champ du droit où le gracieux confine à l’humanité et l’administratif à l’arbitraire.
Mais nous en avons appris un peu plus sur les intentions de notre Rassemblement National en cas d’accession au pouvoir.
Il a suffi pour cela du passage de Jordan Bardella dans l’une des dernières émissions de « Touche pas à mon poste », avant la disparition de C8, pour savoir que le Premier Ministre d’un Gouvernement RN comprendrait un Ministre chargé de l’examen de toutes les dépenses de l’Etat (« ligne à ligne ») aux fins de les réduire.
L’exemple cité est bien évidemment celui des USA et du tandem Trump Musk, où le second est en train de désarticuler l’administration fédérale, au point de mettre en péril la recherche scientifique, la santé, l’éducation ou la protection de l’environnement aux USA, tous domaines où la première puissance économique du Monde est loin de mener la course en tête…
Si une telle politique se trouvait meneé en France, nous serions probablement engagés dans une spirale du déclin social et économique dont nous aurions beaucoup de peine à sortir.
Car, outre le fait qu’une part essentielle de la dépense publique, qu’elle soit d’Etat, ou mandatée par les collectivités locales ou la Sécurité Sociale, consiste à distribuer des revenus directs ou indirects, c’est le service public au sens large qui est le garant des équilibres de la société dans son ensemble.
La neutralité du service public vaut mille fois plus que la subjectivité d’un milliardaire empreint d’idées réactionnaires.