
Conclave et porte déjà close !
Pendant que le Président de la République court le Monde et l’Europe pour tenter de maintenir en vie une Alliance atlantique moribonde qui commence de révéler ses contradictions stratégiques, les partenaires sociaux débattent enfin du contenu de la réforme des retraites, et devraient le faire
» SANS TOTEM NI TABOU « .
Mais Sigmund Freud n’est pas délégué syndical et il n’a pas fallu longtemps pour que le Premier Ministre, à peine échaudé par l’affaire du Lycée de Bétharram, use de l’argument centenaire du « contexte international » pour justifier que les conditions n’étaient pas réunies, pour l’heure, de revenir à un âge de 62 ans pour la retraite.
La France ne pourrait donc pas trouver 6 Mds d’euros cette année pour équilibrer les comptes de la Caisse nationale d’assurance vieillesse mais pourrait faire augmenter, ( à fonds perdus ou presque ) et investir dans des équipements militaires, pas sur la durée, très producteurs de croissance et d’activité de 45 Mds le budget de la Défense Nationale d’ici 2030.
On aura noté, une fois encore, que le Premier Ministre fait peu de cas en ce qui concerne l’essentiel des ressources de l’assurance vieillesse car ce qui est en cause ne participe pas des subsides de l’État mais des cotisations sociales acquittées par les salariés et collectées par les entreprises.
Les fonds de l’assurance vieillesse ont d’ailleurs, comme les autres ressources de la Sécurité Sociale, été confisqués par l’Etat au travers des lois de financement.
Au fil du temps…cela fait à peu près 30 ans, que nous avons droit à un discours définitif d’alarme et de dramatisation sur la thématique « qui paiera nos retraites ? ».
Le déficit attendu de la branche vieillesse de la Sécurité Sociale pour 2025 a été estimé à 6 Mds d’euros, pour un ensemble de 280 Mds d’euros de dépenses de retraite, ce qui situe ce déficit aux alentours de 2 %, et par conséquent assez loin de la description tragique qui nous est proposée de manière lancinante et régulière.
On soulignera ici que la grande différence entre les dépenses militaires et les dépenses de retraite réside dans le fait que, dans le second cas, on alimente des revenus qui deviennent des dépenses personnelles, des impôts et de l’épargne et qu’on a jamais vu un char d’assaut ouvrir un compte en banque !