On se souvient qu’à peine élu, le chef de file de la droite grecque, Kyriakos Mitsotakis, ancien employé de la Chase Manhattan Bank, avait indiqué son intention de procéder à de nouvelles élections législatives, dans le cadre d’un scrutin accordant une prime au parti arrivé en tête.
Convoquées pour le 25 juin dernier, les élections ont confirmé le succès de la Nouvelle Démocratie et le recul de la gauche grecque, dans sa diversité.
Quelques points doivent être relevés du scrutin.
D’une part, la diminution du nombre des votants, comme des suffrages exprimés.
Au mois de mai, plus de 6,06 millions d’électeurs grecs s’étaient manifestés devant les urnes, malgré, de fait, près de 3,9 millions d’abstentions.
Cette fois ci, la participation s’établit autour de 5,27 millions de votants, soit une chute de quasiment 800 000 suffrages par rapport au mois précédent.
La Nouvelle Démocratie s’est un peu « tassée » en perdant près de 293 000 voix, mais en confirmant son influence (40,6%) et obtenant de fait la majorité des sièges au sein de la Vouli.
La coalition de gauche Syriza a vu son influence politique se réduire (de 235 000 suffrages), terminant sous les 18 % et se retrouvant avec 23 députés de moins.
Les autres forces de gauche s’en sont mieux tirées, qu’il s’agisse du PASOK (11,8%) ou du KKE (7,7%).
A noter que la liste « Cap vers la Liberté » de Zoé Konstantopoulou a passé la barre des 3 % des voix et obtenu 8 sièges.
Mais l’un des événements relevés lors de ce scrutin a été le succès relatif de trois listes d’extrême droite, issues de la mouvance des orthodoxes religieux ( l’ancien LAOS) et de l’Aube dorée, mouvement néo nazi.
C’est au sein du mouvement des Spartiates que s’est manifesté ce renouveau de l’Aube dorée, la liste obtenant 4,63 % au niveau national et douze élus (dont 6 sur l’Attique).
Un mouvement vers la droite assez fréquent en Europe ces temps derniers.